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« L’invisible Minier » / LE ROUX Ambre



Résumé du livre :

De quelle manière l’invisible minier s’est-il intégré au paysage, et pourquoi faudrait-il l’inclure dans la reconversion des mines ?

Une extraction, minière ou non, change le paysage dans lequel elle s’implante. Elle entraîne alors la création de nouveaux espaces en marge, d’une nouvelle topographie, mais aussi de risques jusqu’alors inexistants. De nouveaux enjeux qui s’ajoutent, et cela ne s’arrête pas une fois que l’exploitation se ferme. L’arrêt d’une activité minière demande parfois de renouveler l’économie, ne pouvant plus utilisé la ressource en sous-sol, il devient alors nécessaire d’en trouver une autre. De plus, la fermeture d’une mine occasionne souvent un nouvel espace de délaissé, il est essentiel de rapidement le prendre en charge si l’on ne souhaite pas que le lieu subisse des dégradations et des vols patrimoniaux, suite à l’abandon. Enfin, même après la fermeture d’une mine tous les impacts, même inconnus de la population, ne disparaissent pas, et peuvent présenter des risques, ou au contraire, des opportunités.

Afin d’éviter de passer à côté de toutes ces répercussions possibles, il devient indispensable de chercher à connaître l’ensemble des espaces impactés par la mine, même ceux que l’on ne peut voir, des lieux qui font, selon moi, partis de cet « Invisible minier ». Pour cela, j’ai cherché à connaître les raisons de l’implantation de ces mines de fer dans l’Anjou. J’ai souhaité comprendre ce que le terme « invisible » impliquait et en quoi on pouvait l’associer aux conséquences minières. Enfin, j’ai essayé de trouver par quels moyens il nous était possible de communiquer cet invisible.

Salut au Viet

Cette photo de Michel Guédel, dit le Viet, a été prise le jour de la dernière remontée des mineurs le 31 juillet 1985. Elle figure sur l’un des panneaux de notre exposition.

Michel, adhérent de notre association évidemment, vient de nous quitter.

Il m’avait dit un jour qu’il trouvait bien que l’on ait fait ce travail sur l’histoire des mineurs.

C’est bien pour eux que l’on a fait cela, pour leurs familles et pour notre Histoire.

Salut l’ami.

Chronique de la fermeture

Courrier de l’Ouest du 23 Octobre 1967
Courrier de l’Ouest du 23 Octobre 1967

Photo en une du Courrier de l’Ouest du 23 Octobre 1967. Cette même année, 3000 personnes défilent dans les rues de Segré pour manifester leur inquiétude : de nombreuses entreprises segréennes sont en difficulté. Les Mines de Fer viennent de se faire racheter par un groupe financier : Groupe Denain-Anzin Nord-Est.
C’est la fin des Trente Glorieuses : 6 ans plus tard, le premier choc pétrolier de 1973 en sonnera le glas. En France la croissance s’effondre et le chômage augmente. Le déclin des Mines de Fer de Segré est déjà amorcé.

Le 19 Avril 1977, 60 mineurs se rendent à Paris à l’occasion du débat sur le démantèlement de la sidérurgie française et l’éventualité d’une fermeture des mines de fer de Segré, en raison d’achats massifs de minerai à l’étranger

Photo du Courrier de l’Ouest du 7 Juillet 1977
Photo du Courrier de l’Ouest du 7 Juillet 1977

Photo du Courrier de l’Ouest du 7 Juillet 1977. « 2000 personnes défilent dans les rues de Segré pour  dire « non » (…) à l’hypothèse d’une fermeture des Mines de Fer.
La fermeture de la mine est programmée en 1985.

Courrier de l’Ouest du 1er Aout 1985
Courrier de l’Ouest du 1er Aout 1985

Cette photo, du Courrier de l’Ouest du 1er Aout 1985, immortalise la dernière remontée qui a eu lieue le 31 Juillet 1985.
Les 200 mineurs restant partiront en retraite ou en préretraite. Une douzaine de personnes restera pour épuiser les réserves du jour.

L’eau montera de la cote moins 400 jusqu’au sommet des puits, remplissant quelques centaines de kilomètres de galeries.
La mine sera totalement noyée en 1988.